"La famille est fondamentalement bien plus en position d'apporter au monde que d'être aidée" - Par J. BICHOT

  Dans un article paru dans la /Revue de droit sanitaire et social/ où, à l'occasion d'une lecture critique d'un rapport de la Cour des Comptes sur la sécurité sociale, j'essaye de montrer ce qu'est économiquement le rôle de la famille, et par déduction ce que devrait être celui de la politique familiale. La Cour en prend pour son grade, mais ce qui est intéressant est le positif plus que la critique : responsable de l'investissement dans la ressource humaine, et à ce titre premier investisseur (du pays, de l'humanité), la famille est fondamentalement bien plus en position d'apporter au monde que d'être aidée. Il faut seulement lui rendre justice.

J. Bichot,

Economiste, Professeur à I'Université Jlean Moulin (Lyon 3)

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L'essentiel. Le dernier rapport de la Cour des comptes sur la sécurité sociale  considère la politique familiale comme un ensemble d' "aides aux familles".

Une telle conception ne correspond pas aux problématiques économiques telles que l'investissement dans le capital humain, l'échange hors marché entre générations successives et l'analyse des fonctions remplies par les institutions. Désireuse de cerner des buts, de porter des jugements sur les moyens mis en oeuvre pour les atteindre, et de proposer des réformes, la Cour aurait pourtant eu intérêt à mettre à profit les apports de l'analyse économique.